Irrigation industrielle des agrumes

Les besoins en eau sont intimement liés à la nature du sol, au climat local ainsi qu’à l’âge des arbres ou arbustes. Dans tous les cas, l’irrigation doit être satisfaisant, aussi bien en quantité qu’en qualité.

Il existe plusieurs techniques d’approvisionnement en eau des agrumes :

  1. L’arrosage à la cuvette ou à la double-cuvette : c’est la méthode la plus ancienne. Elle convient très bien pour les deux premières années de plantation mais s’avère moins efficace les années suivantes à cause de son manque de précision. De plus, elle nécessite une main-d’œuvre importante.
  2. L’aspersion : elle peut se faire à partir de rampes mobiles ou à travers un réseau enterré. Elle peut être réalisée sur ou sous frondaison :
  • Sur frondaison : elle ne permet une répartition correcte de l’eau que par temps calme. Les pertes en évaporation sont de l’ordre de 20 %. Le fonctionnement de l’installation est facile à vérifier. Il faut disposer d’un débit important à la borne et d’une pression d’environ 5 kg. Un filtrage grossier suffit.
  • Sous frondaison : la répartition de l’eau est correcte, quel que soit le temps mais les installations sont plus sensibles au gel et à la dégradation. Les pertes sont minimes en évaporation et permettent des débits plus faibles et des pressions moins élevées (1 à 1,5 kg).
  1. L’irrigation par micro-jets : coûteuse à mettre en place, le matériel est délicat à entretenir et demande une installation de filtration adéquate. La répartition de l’eau est correcte et les pertes en évaporation sont limitées.
  2. L’irrigation au compte-gouttes : elle peut être suffisante durant les cinq premières années pour certains sols. Elle demande une filtration très poussée et le contrôle du fonctionnement est contraignant. Le risque de rupture d’approvisionnement en eau des arbres doit absolument être évité en période sèche.

Tous les systèmes demandent un bon drainage, naturel et lié aux qualités du sol ou aménagé en drains et collecteurs.